Mur recouvert de cartes postales, illustrations rétro et collages graphiques colorés.

DÉCORATION d’intérieur & L’ART DE L’AGENCEMENT


« L’art peut-il nous apprendre à voir le monde autrement? »

Cette question, sujet de philosophie posée aux lycéens des territoires étrangers pour le bac 2025, me semble terriblement actuelle. Pas seulement dans les musées. Pas seulement dans les galeries. Mais aussi… chez soi.

Dans nos salons, nos entrées, nos chambres. Dans nos espaces de vie les plus intimes.

Dans un monde saturé d’images, de flux, d’objets produits en série, l’artisanat, la matière, le fait main retrouvent une puissance rare : celle de nous reconnecter. À une sensation. À une histoire. À un autre regard.

Car c’est bien cela que l’art fait : il déplace notre manière de voir. Il nous propose un biais, un angle, un pas de côté. Et dans une époque où tout semble aller vite, où tout s’optimise, ce pas de côté devient essentiel.

Dans nos maisons, entre les murs qui nous protègent et nous révèlent, l’art ne se limite pas à ce que l’on accroche. Il peut se glisser dans une matière, un geste, un détail. Il n’est pas réservé aux musées, ni à une élite. Il est là, potentiellement, dans le choix d’un objet. Dans l’association inattendue. Dans ce qui fait qu’un lieu résonne.

Et l’art dans nos intérieurs ? Un luxe réservé à une élite ? Non : une question de regard.

Trop souvent, on pense que l’art n’a pas sa place chez soi. Ou alors, seulement si l’on peut s’offrir des œuvres hors de prix. C’est faux. L’art, ou du moins la dimension artistique, peut prendre mille formes. Il ne s’agit pas de « collectionner », mais de choisir ce qui élève. Ce qui émeut. Ce qui fait sens.

Cela peut être une pièce d’artisanat local, un objet chiné, une matière travaillée, une mosaïque contemporaine, un textile aux motifs singuliers, un détournement poétique.

Dans ma prestation de stylisme d’intérieur, je vous propose de chercher et trouver pour vous la pièce qui apportera cette touche. Si cela vous intéresse c’est ICI.

« Ce qui est sobre n’est jamais vide. »
Le contraste entre l’affiche graphique et la chaise minimaliste raconte un équilibre. Du choc visuel naît l’harmonie intérieure.

Composer sans culpabilité, avec sens

On n’a pas tous les moyens, ni le temps, ni l’envie de tout faire sur mesure ou de chiner chaque pièce avec ferveur. Et c’est ok
Ce que je défends, ce n’est pas une déco « pure », réservée à une élite, mais une manière d’habiter avec conscience, avec justesse — même à partir de choses simples.

Oui, vous pouvez vous équiper chez IKEA, Zara Home, Habitat ou d’autres enseignes accessibles. Oui, vous pouvez commencer par le fonctionnel, par le pratique. Et non, vous n’avez pas à rougir de ne pas avoir une bibliothèque de designer ou un fauteuil en édition limitée.

Mais ce que je crois profondément, c’est que la beauté naît du mélange. Et que le mélange fonctionne quand il est pensé, incarné, approprié.

Vous pouvez très bien marier un meuble standardisé avec un tissu ancien, une œuvre d’un artisan local, un cadre hérité, un objet d’émotion. C’est dans ce dialogue que la magie opère. C’est là que votre lieu devient le vôtre.
Je suis la première à le faire. Le stylisme d’intérieur, ce n’est pas refuser la réalité : c’est la transcender. C’est donner du sens au commun, élever le banal, et y glisser, parfois, une pièce qui change tout.

« Le design peut être tendre. »
Sculpté dans un bois chauffé, ce petit objet prend la forme d’un chien stylisé.
Il n’est ni décoratif, ni purement fonctionnel. Il est… là. Un trait d’âme.

Le retour de la mosaïque : quand l’artisanat devient art

Récemment, j’ai lu un article publié dans Vogue UK (« Why Mosaics Are Suddenly on Every Interior Designer’s Mood Board » – Sarah Wood González, 27 mai 2025) sur le retour en force de la mosaïque. Ce n’est pas qu’un effet de mode. C’est un mouvement de fond. Une réponse à l’ultra-technologie. Un besoin de revenir au tactile, au lent, au sensuel.

« Aujourd’hui, on vit une avancée technologique tout aussi gigantesque [qu’à l’époque de l’Art Nouveau], » explique le mosaïste Pierre Mesguich. Et face à cette accélération, le geste artisanal devient presque subversif.

On y découvre le travail de Pierre Mesguich et Kautar Larif, qui redonnent à la mosaïque un statut de manifeste. Pas juste décoratif, mais artistique et sensible.
« La mosaïque dépasse la simple décoration : c’est un artisanat qui devient art. » — Francis Sultana

Longtemps cantonnée aux palais ou aux piscines d’hôtels, la mosaïque s’affranchit de son image classique. Elle devient un élément narratif, poétique, singulier. Oui, certains projets sont monumentaux, mais d’autres — plus accessibles — transforment une crédence, un pan de mur, une table basse en œuvre du quotidien.

Et c’est bien cela le cœur du sujet :
Quand une pièce, aussi discrète soit-elle, transforme votre regard sur un lieu… elle devient art.

Ce mouvement se nourrit aussi de talents contemporains. Je pense notamment à l’interview de Rachel Addra, agente d’artisanes d’art, ou encore au travail d’Éléonore Rose (Léon Léone), que j’espère bientôt présenter ici même.

Aujourd’hui, on vit une avancée technologique tout aussi gigantesque [qu’à l’époque de l’Art Nouveau],

« L’artisanat mural comme trace silencieuse. »
Ce fragment de mosaïque, comme suspendu sur un mur ancien, rappelle combien les détails sculptent la mémoire des lieux.
Une pièce anodine ? Non. Une vibration discrète.
Détail d’un mur de la maison Clémenceau à Jard sur mer

Composer avec les moyens du bord, mais le coeur grand ouvert

Finalement, ce que je défends, ce n’est pas un style. Ce n’est pas une gamme de prix. C’est un regard. Une capacité à faire dialoguer les choses. À ne pas opposer design et récupération. Luxe et simplicité. Série et pièce unique.
C’est justement ce mélange qui fait sens. Ce frottement qui crée l’émotion.

« Se tenir là. Debout. Fière. Fragile et forte. Une sculpture qui n’impose rien, mais habite. »
Cette pièce, toute en rugosité et présence, évoque la puissance tranquille de ce qui est modelé à la main.
Elle incarne le lien entre corps, matière et espace.

Et vous, comment regardez-vous votre intérieur?

Ce n’est pas une question de moyens. C’est une question de regard. Avez-vous envie de faire entrer le sensible, l’émotion, la matière dans votre quotidien ? Pas besoin d’un musée chez soi. Mais d’une vibration. D’un détail qui dit quelque chose de vous.

L’art peut nous apprendre à voir le monde autrement, oui. Et parfois, ce monde commence… chez soi.
La déco n’est pas une fin. C’est une manière de se réapproprier son espace. Une manière de dire : « voilà ce qui me touche, ce qui me fait du bien, ce qui me ressemble, ce que je vois du monde ou comment je le vois. »

Si vous souhaitez en savoir davantage sur les possibilités d’accompagnement, n’hésitez pas à me contacter ICI.

« Le quotidien peut être une scène. Il suffit de savoir regarder. »
Ici, un coin de bibliothèque, un chat curieux, des lectures sensibles. Entre ironie et tendresse, une ode aux reflets intimes de nos vies.

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