Entrepreneuse… si j’avais su…
… je n’aurais pas fait différemment! Enfin pour être honnête cela aurait été bien quand même de prévoir deux trois choses et en même temps je me dis que je suis plus efficace en le vivant directement, frontalement ce métier d’entrepreneuse. J’en avais écouté des podcasts sur le sujet, je me sentais pleinement préparée et… Premier article sur le sujet. Accrochez-vous, c’est de l’écriture en direct, spontanéité et chemins de traverses dans le fil de ma pensée assurés!
Un risque de vie exaltant & flippant
Décoratrice d’intérieur, ça c’est mon coeur de métier! Et puis il y a l’autre.
En septembre dernier, j’ai choisi de m’écouter. Enfin choisi, disons que mon corps, ne parvenant pas à se faire entendre, à lancer de gros signaux à mon esprit jusqu’à atteindre un point crucial : prendre le risque de continuer dans la douleur et aller droit dans le mur? Ou prendre le risque de choisir mon chemin, celui qui m’éveille et vivre des montagnes russes, des insomnies mais ne plus aller droit dans le mur ou en tous les cas le voir cet éventuel mur et pouvoir le peindre de la couleur qui me sied et pourquoi bâtir à partir de lui.
Monsieur Limousin mon prof de maths en 4ème qui avait su insuffler de la littérature et de la poésie dans cette matière.
Au début donc était un petit souci avec les chiffres
En septembre dernier donc j’ai choisi de faire le métier qui m’appelait, celui auquel je me refusais convaincue que je n’étais pas assez douée avec les chiffres… Bon ce n’était pas une impression, je suis de la génération du Bac A1 Lettres et Maths et j’ai eu la glorieuse note de 6 en maths au bac…. J’étais aussi convaincue de ne pas avoir de compétences en vision 3D, en dessin… ce qui était aussi une réalité en soi mais on parle ici de points qui peuvent s’acquérir et spolier alerte que j’ai acquis et sur lesquels je continue jour après jour d’apprendre pour le plus grand de mes plaisirs (à ce propos petite confidence révélatrice que je ne suis pas à une contradiction près, mon professeur préféré de toute ma longue scolarité c’est Monsieur Limousin mon prof de maths en 4ème qui avait su insuffler de la littérature et de la poésie dans cette matière) ! À défaut de ces savoirs donc j’avais une réelle appétence pour les intérieurs, une vraie sensibilité aux atmosphères et un besoin de créativité dans ma vie. Voilà, janvier 2021 nombre d’ingrédients étaient posés sur la table, certains relevaient pour moi de la blette (oui je n’ai appris que dernièrement à la cuisiner) et d’autres avaient depuis toujours la saveur des tomates du jardin de mon grand père au Bernard (c’est en Vendée, the place to be les amis amies). Vous trouverez sans peine lesquels vont respectivement dans chaque groupe.

À fond sur mon coeur de métier
Ce constat culinaropratique de mon avenir professionnel, celui que j’allais me construire, et ici je ne résiste pas à l’envie de glisser le fameux « on n’est jamais si bien servi que par soi même », je l’ai effectué trois ans avant de devenir officiellement décoratrice d’intérieurs, fondatrice de l’agence Toi, toi, mon toit décoration. Durant trois ans j’ai alors travaillé à poser les fondations de mon métier, j’ai suivi des formations, exercé en exercices grandeur nature pour des amis ou amis d’amis qui m’ont fait confiance, participé à des chantiers avec mon partenaire de vie lechienabois menuisier agenceur qui a des doigts en or et un sens du beau et du détail incroyable et vous me croyez si vous voulez mais je suis totalement objective! Trois ans donc pour poser les fondations. Pas super efficace transposé au domaine de l’habitat mais redoutable à mon niveau pour savoir et affirmer que non seulement c’est ce que je veux faire mais aussi que j’en suis capable et en plus je suis plutôt douée. (Alors ce dernier bout de phrase est venu naturellement mais très vite j’ai failli le supprimer or zut si je ne l’écris pas comment le manifester).
Décoratrice c’est super mais quel statut?
Au début c’est l’ouvre boîte
Septembre 2024, forte de mes trois années de formation et de pratique, habitée depuis aussi loin que je remonte d’une sensibilité aux intérieurs, j’intègre une Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE) L’ouvre Boites pour me lancer. Petite et énième parenthèse avant de poursuivre, l’Ouvre Boîte c’est une pépite pour se lancer, un accompagnement professionnel et bienveillant, une variété de profils d’entrepreneurs, des ateliers de qualité, des échanges, de l’entre aide, un tremplin pour apprendre les bases de l’entreprenariat! Il y a beaucoup à dire aussi ce sera l’occasion d’un prochain article. En attendant pour les vendéens, le 26 juin au Quai M Hélène sera présente lors de la journées des entreprises et pourra répondre à vos questions, n’hésitez pas! Je serai également dans le coin. ( Je pense que je vais créer non pas le principe de la parenthèse mais de la paragrathèse…)

Revenons à nos fondations! Septembre 2024, j’intègre l’Ouvre Boîtes et je commence à apprendre un second métier : le métier d’entrepreneuse. Je n’avais pas imaginé à quel point c’est un métier à part entière et à quel point l’apprentissage de ce dernier allait m’occuper, me questionner voire me déstabiliser.
Grandir ou se traverstir?
La bonne nouvelle : il comble mon côté organisationnel. La nouvelle plus déplaisante il me sort de la bulle de mon coeur de métier et m’oblige à faire des choix qui parfois ne me plaisent pas vraiment. Il faut alors que je pense court terme, moyen terme et long terme. Alors que j’ai un DESS en Information et Communication (pour les plus jeunes d’entre vous c’est un bac plus 5 équivalent actuel ), c’est la partie communication qui me prend le plus de temps ou disons dans laquelle je me sens le moins alignée. Dernièrement mon binôme masculin de l’OB (Clément si tu me lis) écrivait «Sortie de zone de maîtrise qui fera grandir ou travestissement..? » Voilà c’est ça!
« Sortie de zone de maîtrise qui fera grandir ou travestissement..? » Clément
Codes sur les réseaux sociaux, référencement, appels à l’action… tout va vite et me semble formaté, parfois tellement artificiel or j’ai besoin de mon ton. Petit hic, je suis un bébé entreprise et il faut bien que je me fasse connaître. Où est le juste équilibre? Le trouver est essentiel alors que je suis encore à bien affiner ma cible. Écris comme ça c’est tout sauf incarné problématique lorsque l’on sait que ce métier pour moi est aussi une question d’incarnation… Cible non le mot ne résonne pas ou résonne trop commercial, persona j’aime bien c’est le terme marketing mais il permet un clin d’oeil à es années littéraires et à mon profond amour des livres et des récits.
Aujourd’hui j’ai l’impression qu’il faut aller vite et bien. Je vais moyennement vite car j’aime que les choses s’ancrent en moi et aient du sens (probablement une erreur stratégique mais une force personnelle) et plutôt bien mais encore maladroitement.
Le deuxième gros caillou dans ma chaussure d’entrepreneuse : la prospection des professionnels. Et pourtant j’ai mes offres, je sais ce que je veux faire et surtout ce dont ils ont besoin et que beaucoup ignorent! Oui vous avez probablement repéré le deuxième effet « l’écrire c’est l’affirmer »
Je déploie mes ailes
Le sujet de l’entreprenariat est vaste, le sujet est passionnant, ce second métier me plaît c’est pourquoi j’ai décidé de lui consacrer parallèlement aux coulisses de mon coeur de métier la décoration ses propres coulisses. J’apprends plein de choses, je me prends des portes et des fenêtres s’ouvrent, je rencontres des personnes géniales, j’écoute des personnes géniales et j’ai envie de partager ce chemin qui est le mien. Un chemin que j’ai débuté la fleur à la bouche (je sais ce n’est pas l’expression), le nuancier couleurs sous le bras et l’envie toujours de prendre plein de chemins de traverse… Ça promet des hauts et des bas tout ça mais aussi de belles surprises, enfin je vais tout faire pour.
Voilà pour ces premières lignes, spontanées, au kilomètre pour ouvrir les coulisses de mon métier d’entrepreneuse aujourd’hui. J’écris ses lignes dans mon jardin assise entre les arbres face au soleil qui se lève. À mes côtés Chichi mon chat noir et blanc, le fidèle, le sage, le velcro qui a compris avant moi que ce lieu des que la météo le permet est l’endroit où ej me pose le matin au lever du soleil pour un bain de lumière, Chichi depuis deux trois jours est assis sur le banc avant que j’arrive. J’écris ces lignes sans suivre les codes, comme je le faisais, jadis (oui oui) lorsque j’avais un blog personnel.
On se retrouve bientôt.
